Cela faisait bien longtemps que je n’étais pas allé assister à un coucher de soleil sur Besançon avec le trépied dans le coffre et l’appareil photo dans le sac. Profitant de la belle journée et d’une petite semaine de vacances, je me suis donc motivé pour tenter un petit panoramique de la boucle de Besançon. Pour la dernière séance photo de ce type, j’avais choisi la colline de Bregille qui offre un point de vue imprenable sur la citadelle. Mais cette fois mon objectif était plutôt la boucle et je me suis donc posté aufort Beauregardqui se situe sur la route pour monter à Bregille. Arrivé sur l’esplanade, vous pourrez descendre sur le sentier de randonnée, vous arriverez alors au coeur du fort. Le sentier prend ensuite des escaliers qui s’enfoncent dans le fort. Ne descendez pas, juste derrière les escaliers vous trouverez une ouvertures dans les remparts. C’est là que nous nous installerons.
Maintenant parlons un peu technique sur la prise de vue du panorama présenté ci-dessus. Bien sûr le trépied est indispensable (car il fait presque nuit mais il semble qu’il soit possible de réaliser des panoramas à main levée quand la lumière est plus présente mais jamais essayé) avec un horizon réglé tip top sinon le panorama devra être rogné drastiquement. Pour un panorama horizontal, l’appareil sera positionné en format portrait. Une fois le trépied et la rotule réglés, je place l’appareil en priorité ouverture avec une ouverture entre f/8 et f/11 et je parcoure le panorama à prendre en relevant les temps d’exposition minimum et maximum. Ensuite je passe en mode manuel et je fais grosso modo la moyenne des temps d’exposition minimum et maximum. Ensuite appareil sur le trépied, il faut réaliser la mise au point. Vous pouvez utiliser l’autofocus pour réaliser la mise au point mais il faut ensuite passer en mise au point manuelle sans toucher à la bague de mise au point. Il ne reste plus qu’à déclencher mais nous souhaitons faire du HDR pour ne pas brûler les éclairages de la ville et les illuminations des monuments tout en gardant un peu de détail dans les zones peu éclairées et dans le ciel. Pour ce faire, pour chaque vue je brackette en général à -1,0 et +1ev. De plus, nous sommes sur des vitesses plutôt lentes donc je relève le miroir et j’utilise le retardateur (ou la télécommande) pour chaque prise de vue. Pour le panorama, il suffira de pivoter le boîtier tout en veillant à avoir une zone de recouvrement de 20 à 30 % entre chaque photographie. Les « vrais » panoramas doivent normalement être réalisés avec une rotule panoramique qui permet de positionner l’axe de rotation au niveau du point nodal. Mais dans le cadre d’une scène éloignée, comme dans notre cas, la tête panoramique ne s’impose pas (surtout que l’investissement est conséquent ; mini 200€). Vous pouvez également retrouver un tutoriel intéressant sur le site d’Emmanuel Georjon.
Une fois tous les clichés en boîte, viens le travail sur le PC. Pour commencer la dérawtisation. Vous pouvez apporter des modifications à vos clichés (balances de blancs, saturation, vignettage…) mais ces modifications devront être apportées à l’identique sur toutes les photographies. Ensuite je sors tout en TIFF 16 bits. J’effectue en premier lieu la fusion HDR. Pourquoi ? Il est vrai que l’on pourrait réaliser 3 panoramas correspondant au bracketting et faire ensuite la fusion HDR, ça serait plus rapide. Sauf qu’avec le logiciel de panorama que j’utilise (et il semble que je ne sois pas le seul à avoir rencontré le problème) aboutit à 3 images dont la taille peut différer de quelques pixels et ensuite mon logiciel de fusions HDR refuse de réaliser l’opération. Donc je procède à la fusion HDR pour chaque segment de mon futur panorama. Il faudra toujours veiller à appliquer les mêmes critères pour chaque segment. Personnellement, je réalise mes fusions HDR avec Paint Shop Pro. Je pense que ce logiciel est loin d’être au top (uniquement 2 possibilités de réglage : luminosité et clarté) mais pour le moment ça me permet de réaliser des HDR sans prise de tête (j’ai essayé la version d’évaluation de photomatix et j’étais complètement perdu devant le nombre de possibilités). Là encore ma sortie de la fusion HDR se fait en TIFF 16 bit.
Et pour finir, je réalise le panorama à l’aide de microsoft ICE, logiciel gratuit de microsoft. Très simple d’utilisation et qui pour le moment a toujours sorti de panoramas nickel chrome. Là je réalise un export en TIFF 16 bit pour archivage et en JPEG pour la diffusion.
Voilà, vous pourrez trouver ci-dessous l’ensemble des photographies prises lors de cette séance. Et si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à laisser un commentaire et je ferai mon possible pour vous fournir une réponse pertinente.
Très beau panoramique. Le HDR est très bien utilisé : comme un maquillage réussi, il embellit sans qu’on s’en aperçoive.
Et merci pour la découverte du soft Microsoft ICE, je ne connaissais pas et vais l’essayer de ce pas.
J’aime bien cette métaphore du maquillage. Je n’aime pas du tout les traitements HDR poussés donc ton commentaire me fait particulièrement plaisir. En ce qui concerne les logiciels gratuits d’images panoramiques, il y a aussi hugin. Je ne l’ai jamais essayé mais on m’en a parlé en bien.